Quels sont les stéréotypes et idées préconçues au sujet du sexe BDSM ?
Le BDSM présenté par la trilogie 50 Nuances de Grey n'a pas grand-chose à voir avec la réalité. Les mythes les plus populaires sur le BDSM sont responsables de la création de stéréotypes néfastes, qui conduisent à leur tour à l'intolérance et au manque d'acceptation de soi. D'où provient la popularité des films comme 50 Nuances de Grey ou 365 Days, qui ont plus de points communs avec la violence sexuelle qu'avec le BDSM ? Pourquoi y a-t-il une identification de la violence avec une relation basée sur la domination et la soumission ? Les mythes sur le BDSM sont florissants, et la culture pop les perpétue, il est donc temps de les dissiper.
Le BDSM est pour les gens bizarres
Le sentiment de pouvoir joue un rôle important dans les relations érotiques, comme l'ont montré de nombreuses études scientifiques. Cela signifie qu'il n'y a rien d'inhabituel dans les fantasmes de domination ou de soumission. Les mythes sur le BDSM sont liés aux stéréotypes de genre, c'est pourquoi il est beaucoup plus courant de dire que ce sont les femmes qui rêvent d'être soumises. Parallèlement, les hommes aiment aussi jouer le rôle d'esclave, ou partenaire soumis. Nous vous invitons à consulter notre guide pour les débutants BDSM.
BDSM signifie toujours sexe brutal
Le BDSM n'a rien à voir avec la violence réelle - il s'agit de l'un des mythes les plus dommageables concernant le BDSM, qui se moque de la croyance selon laquelle le sexe est brutal. En fait, l'éventail des pratiques perverses est si large qu'il y a de quoi satisfaire aussi bien les personnes qui sont excitées par l'étranglement que celles qui sont excitées par la fessée, les menottes ou les mots crus pendant l'acte sexuel.
Vous pouvez dire de loin que quelqu'un aime le BDSM
Et pouvez-vous dire à partir d'un visage que quelqu'un aime la soupe à la tomate ? Les mythes sur le BDSM ont conduit les gens à hésiter à partager leurs fantasmes. Il existe une croyance profondément ancrée selon laquelle le BDSM est synonyme de brutalité dans la vie de tous les jours. En réalité, les personnes qui pratiquent ce type de sexe se comportent comme vous dans la vie de tous les jours. C'est-à-dire, normalement.
Vous aimez le BDSM ? Vous avez certainement vécu un traumatisme
Le fétichisme et le sadomasochisme ont été retirés de la dernière édition de la classification internationale des maladies et des troubles, qui est en cours d'élaboration par l'OMS (Organisation mondiale de la santé). Cela s'applique, bien sûr, aux pratiques sexuelles consensuelles qui ont lieu entre partenaires. Il n'y a pas d'études qui montrent un lien entre le BDSM et les troubles mentaux. Des expériences difficiles ou traumatisantes peuvent affecter la façon dont les relations sexuelles sont construites, mais cela s'applique à tout type de relations sexuelles.
La personne dominante décide de tout
Voici un autre mythe sur le BDSM qui empêche d'envisager les pratiques sexuelles basées sur la domination en termes de relation de partenariat. En revanche, les fondements du BDSM sont la consensualité et la sécurité, ce qui signifie que tout est basé sur des règles mutuellement acceptées. Le partenaire soumis est conjointement responsable du déroulement de la séance. De cette façon, la personne soumise réalise ses besoins dans la même mesure que le dominant.
Les femmes dominatrices sont toujours habillées de cuir et latex
Comme le montre le site domina (En savoir plus, cliquez ici), les maitresses et dominas ne sont pas toujours vêtues de cuir ou de latex. Une domina peut-être n'importe qui et les vêtements ne sont qu'un symbole pour renforcer son image de pouvoir. Beaucoup d'hommes fantasmes sur ce type de tenues et c'est pourquoi les femmes dominatrices ont avec le temps adopter ce style.
Le BDSM peut se terminer par un accident
Tout comme passer à un feu rouge. La communauté BDSM n'est pas seulement sensibilisée à la sexualité, mais aussi à la sécurité. Certaines personnes qui pratiquent des activités dangereuses au lit suivent un cours de premiers secours. La base, cependant, est un mot de passe/signe de sécurité convenu mutuellement qui permet d'arrêter la session si l'un des participants en ressent le besoin. Le sexe BDSM, en particulier celui impliquant des éléments de strangulation, doit être pratiqué dans un état de sobriété absolue. En prenant soin de vous, vous minimisez le risque d'accident pendant la séance.
Pour le BDSM, vous avez besoin d'accessoires supplémentaires
Toute boutique érotique bien équipée propose des accessoires tels que des bâillons, des cordes à cravate, des colliers et des laisses ou du matériel de bastonnade. Cependant, il n'y a pas de règle établie selon laquelle les gadgets sont nécessaires dans le BDSM. Certaines personnes ne souhaitent pas utiliser d'accessoires sexuels et c'est tout à fait normal.
Un adepte du BDSM n'aime pas le sexe vanille
C'est comme dire que vous ne pouvez aimer qu'un seul plat toute ta vie. Les mythes sur le BDSM sont très limitatifs et font paraître la réalité unidimensionnelle. Il existe tellement de types de sexe qu'il n'y a aucune raison pour que vous soyez attaché à un seul type de sexe. Les adeptes du BDSM peuvent faire l'amour de nombreuses manières différentes.
Une femme qui aime le BDSM ne peut pas être féministe
Ce n'est pas parce que vous aimez être dominé au lit par votre partenaire que vous ne pouvez pas avoir de vues féministes. Ils ne sont pas mutuellement exclusifs ! Comme vous pouvez le constater, les mythes sur le BDSM sont aussi des mythes sur la féminité, la masculinité et sont directement liés aux attentes de la société dans laquelle nous vivons.
En conclusion
Pourquoi les mythes BDSM sont-ils si nuisibles ? Ils créent l'idée fausse que nos fantasmes sont mauvais et provoquent des jugements souvent cruels sur les autres personnes. Les stéréotypes enlèvent le plaisir du sexe, alors que c'est la satisfaction et la proximité qui nous importent le plus, y compris dans l'univers du BDSM.
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